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Suédoise toi-même !


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Suédoise, toi-même ! Regarde, camarade ! Regarde les se bâfrer, se goinfrer de ta viande, de tes os, de ton sang. Regarde ! Ils n’en ont jamais assez, ne se rassasient plus de rien que de la volonté de te voir à genoux, tête au sol, poignets liés, serré au cou par les cordes à te pendre aux cimaises du néolibéralisme ! Merde ! Merde ! Les pavés, si patients jusque-là, vont se lever d’eux-mêmes pour leur foutre sur la gueule, avec toute la révérence et la politesse qu’ils doivent à ceux qui leurs marchent dessus chaussés des marques distinctives de l’aristocratie en rolex du néolibéralisme. Plus rien. Plus rien ne les arrête. Ils fossoient la misère comme tu fouilles les poubelles pour y trouver à bouffer. Même les restes, les déchets de leurs tables écroulées sous le poids du trop plein dont ils se fourrent la glotte jusqu’à la vomissure, ils te les volent et te rotent à la face d’un sourire éclatant des dents blanches et crocs du néolibéralisme. Ne vois-tu pas, putain, qu’ils te baisent jusqu’à l’os et encore, tes os ils s’en serviront bien, et ils l’ont déjà fait, pour que de cendre et poudre tu deviennes cosmétique et placardes les faces anorexisées des boucheries du maigre aux magazines de modes. Ne vois-tu pas, putain, que c’est avec ton corps, pressuré, trituré, étripé de lui-même, défait de son courage, avec ton corps usé, vilipendé, broyé, pourri de leur malbouffe qu’ils nourrissent le vampire du néolibéralisme ! L’humain, camarade, l’humain se fossilise. L’humain n’est plus qu’une relique, un petit bout de chair martyre enchassée dans des déclarations et règlements enluminés et complexes, l’humain si beau dans sa rareté qu’il a fallu toute une Europe labyrinthe pour être sûr qu’il ne s’échappe plus. L’humain se meurt caché, couvert d’horreur et honteux de n’être plus que le prétexte à son propre enfermement et gardiennage par les minotaures du néolibéralisme. Il y a des jours ou la presse me tombe.Suédoise, toi-même ! Regarde, camarade ! Regarde les se bâfrer, se goinfrer de ta viande, de tes os, de ton sang. Regarde ! Ils n’en ont jamais assez, ne se rassasient plus de rien que de la volonté de te voir à genoux, tête au sol, poignets liés, serré au cou par les cordes à te pendre aux cimaises du néolibéralisme ! Merde ! Merde ! Les pavés, si patients jusque-là, vont se lever d’eux-mêmes pour leur foutre sur la gueule, avec toute la révérence et la politesse qu’ils doivent à ceux qui leurs marchent dessus chaussés des marques distinctives de l’aristocratie en rolex du néolibéralisme. Plus rien. Plus rien ne les arrête. Ils fossoient la misère comme tu fouilles les poubelles pour y trouver à bouffer. Même les restes, les déchets de leurs tables écroulées sous le poids du trop plein dont ils se fourrent la glotte jusqu’à la vomissure, ils te les volent et te rotent à la face d’un sourire éclatant des dents blanches et crocs du néolibéralisme. Ne vois-tu pas, putain, qu’ils te baisent jusqu’à l’os et encore, tes os ils s’en serviront bien, et ils l’ont déjà fait, pour que de cendre et poudre tu deviennes cosmétique et placardes les faces anorexisées des boucheries du maigre aux magazines de modes. Ne vois-tu pas, putain, que c’est avec ton corps, pressuré, trituré, étripé de lui-même, défait de son courage, avec ton corps usé, vilipendé, broyé, pourri de leur malbouffe qu’ils nourrissent le vampire du néolibéralisme ! L’humain, camarade, l’humain se fossilise. L’humain n’est plus qu’une relique, un petit bout de chair martyre enchassée dans des déclarations et règlements enluminés et complexes, l’humain si beau dans sa rareté qu’il a fallu toute une Europe labyrinthe pour être sûr qu’il ne s’échappe plus. L’humain se meurt caché, couvert d’horreur et honteux de n’être plus que le prétexte à son propre enfermement et gardiennage par les minotaures du néolibéralisme. Il y a des jours ou la presse me tombe.


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